REPÈRES BIOGRAPHIQUES
NANTUA DU SOIR
2007
195 x 114 cm
Technique mixte sur toile
Rachel Guy GRATALOUP naît à Nantua en 1935. Dès sa plus jeune enfance, il révèle un talent exceptionnel pour le dessin. La nature qui l’entoure sera pour lui une perpétuelle source d’inspiration.
Elève brillant, il doit à 17 ans, à la mort de son père, arrêter ses études pour travailler. Tout en cumulant les « petits boulots », il s’inscrit aux Beaux-Arts de Lyon, où il suit les cours du soir. Il loue une ancienne épicerie, « L’Économique », dont il fait son atelier.
Après deux années de service militaire en Allemagne, il décide de reprendre ses études et de passer le concours de l’École Normale Supérieure de Cachan, qu’il intègre en section mathématiques physique en 1960. Il occupera successivement jusqu’en 1992, les fonctions d’Élève professeur, Chargé de cours, Directeur d’Études de la section Art et Création Industrielle, et enfin Fondateur et Directeur du Centre de Recherche en Art et Création Industrielle.
En 1963, il entre à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. En 1966, il est Lauréat de l’Institut de France pour la Casa Velázquez à Madrid où il va rester deux années. L’œuvre de GRATALOUP est alors très influencée par les paysages espagnols, de la « Valle de los Caïdos », de « Venta de Baños » et de Salamanque, ainsi que par les contrastes lumineux chromatiques de la lumière de l’Espagne.
De retour à Paris, à la Cité Internationale des Arts où il réside, GRATALOUP décide de passer le concours du Prix de Rome. Lauréat, il part à Rome, à la Villa Médicis qui est alors dirigée par le peintre Balthus.
C’est à Rome qu’il développe la technique si spécifique à son travail que nous lui connaissons aujourd’hui, celle des « frottages et marouflages » ainsi que le travail en séries.
UN PALMIER À LA VILLA MÉDICIS
1970
162 x 130cm
Technique mixte sur toile
PARIS LA DÉFENSE
TOUR GALILÉE
Travailleur acharné jusqu’à la veille de sa mort, le 16 janvier 2022, GRATALOUP a peint plus de 5 000 tableaux recensés à travers une centaine de séries. Chaque année de sa vie, le peintre sélectionnait une thématique, à partir de laquelle il produisait une cinquantaine de toiles de différents formats.
Artiste complet, maîtrisant également l’ensemble des techniques des arts appliqués, tels que la céramique, la mosaïque, le vitrail ou la tapisserie, il a également réalisé tout au long de sa vie, de nombreux travaux d’art urbain, dont le plus connu d’entre eux, la « Tour Galilée » à Paris La Défense.
Difficile à classifier de par l’inventivité et la singularité de sa création, GRATALOUP est souvent qualifié de « Nouveau Symboliste », dans la lignée des peintres Puvis de Chavannes, Paul Gaugin, Munch ou Klimt dont il admirait le travail.
LA MAISON ATELIER
En 1988, GRATALOUP installe sa maison-atelier à Chevreuse, sur des plans dessinés par son ami architecte, Denis Sloan, membre de l’Académie d’Architecture. La construction, strictement orientée sur les points cardinaux, est conçue avec une rigueur toute cistercienne. Son tracé est parfaitement symétrique par rapport à un hall situé dans l’axe est-ouest, à partir duquel sont organisés les divers volumes. Du côté nord, le grand atelier règne sur toute la hauteur. Du côté sud sont disposés les appartements.
Pour l’artiste, cette maison est une sorte de transposition métaphorique de certains thèmes employés dans son œuvre. À travers les nombreuses ouvertures vitrées, on retrouve les rayons de lumière, si présents dans son œuvre : les « V », par exemple, symboles d’une lumière retrouvée.
En 2020, la maison a été répertoriée à l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel d’Ile de France (voir).
Photos © Laurent Kruszyk
UNE VIE AVEC LA PEINTURE
En 2017, Milena, épouse du peintre, édite l’ouvrage « Grataloup Couleur Lumière », 300 pages qui racontent la vie et l'œuvre du peintre avec qui elle partage sa vie depuis près de trente années.
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